Fin septembre 2021, Animal Rights a rappelé au ministre Ben Weyts une vieille promesse de ne plus garder les poules pondeuses en cage. Une promesse de 2018. Le moment n’a certainement pas été choisi au hasard, car dans le plus grand incendie de grange jamais connu dans notre pays, le mardi 14 septembre à Sint-Niklaas/Saint-Nicolas, pas moins de 165 000 poulets ont perdu la vie. Enfermés dans leurs misérables cages exiguës, ils ont été carbonisés vivants. La presse a parlé de « l’œuvre de toute une vie de Wim (l’éleveur) qui est partie en fumée ». Comme toujours dans la presse grand public, pas un milligramme de sympathie pour les poulets brûlés.
Habitez-vous la région de Bruxelles-Capitale ou avez-vous des amis, de la famille ou des connaissances qui habitent la région bruxelloise ?
Deux enquêtes sur les animaux et leur bien-être sont menées pendant l’été 2021 dans la Région de Bruxelles-Capitale
Aujourd’hui, épisode 1 : une enquête menée par deux universités (Gand et Namur) sur l’opinion des citadins bruxellois concernant la cohabitation avec les animaux en ville.
À première vue, l’enquête vous demande votre avis sur 4 catégories d’animaux vivant en ville : les chats, les chiens, les renards et les pigeons. Quelle est votre attitude envers ces animaux et souhaitez-vous partager l’espace public avec eux ? Et comment ?
Si vous êtes un amoureux des animaux au sens large du terme, avec une aversion pour le spécisme et que vous répondez à cette enquête, vous allez monter vos sourcils vis-à-vis de certains questions, choix ou affirmations
Par exemple, vous lisez :<br>« Ils sont utiles pour la lutte contre les rongeurs » ou encore : « Ils ne peuvent pas vivre dans les espaces publics ».Il est clair que le questionnement ne se soucie que des préférences et perceptions des humains, et non pas des besoins des animaux.
La question 15 demande un positionnement clair sur le spécisme : avons-nous, en tant qu’êtres humains, le droit de décider librement quels animaux nous acceptons et lesquels nous refusons ?
Pourtant, l’enquête ne porte pas seulement sur les quatre espèces mentionnées. À la question 16, par exemple, vous obtenez <span>une liste de 29 espèces différentes
(des moustiques et des tiques aux martres et aux rapaces). Vous devez dresser la liste des animaux que vous aimeriez voir dans la ville, par ordre de préférence, puis faire de même pour les animaux que vous n’aimez pas et auxquels vous ne voulez pas être confronté.
C’est comme mettre des et des dégoûtssur une sélection d’espèces animales.
De plus, vous sentez que les chercheurs veulent investiguer sur une corrélation entre les réponses données, la hauteur des revenus, le niveau d’éducation, les croyances religieuses et la résidence (commune) des personnes interrogées. Ils se sont imaginés peut-être un certain résultat. C’est toujours un risque avec les recherches: le résultat est fort influencé par l’intention. Bien sûr, il peut toujours y avoir des surprises.
Pour la version francophone, suivez ce lien :https://environnement.brussels/news/questionnaire-vivre-avec-les-animaux-en-ville?_ga=2.48127719.1750929719.1625488012-1944244289.1625488012